RE2020
Publié le 18 Septembre 2024
La précarité énergétique est un terme désormais courant dans le débat public français, particulièrement depuis sa définition officielle apportée par la loi Grenelle II de 2010. Ce terme désigne ainsi la situation des ménages rencontrant des difficultés à payer leurs factures d'énergie ou à maintenir une température adéquate dans leur logement, en raison de revenus insuffisants ou de conditions de logement défavorables.
Selon l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), environ 10,8 % des ménages français se trouvaient en situation de précarité énergétique en 2023. Ce chiffre représente une légère amélioration par rapport aux années précédentes, mais souligne toujours l'ampleur du problème.
Les ménages les plus vulnérables sont souvent des locataires disposant de faibles revenus, vivant dans des logements anciens et mal isolés. Les dépenses énergétiques excessives par rapport au revenu, couplées à un inconfort thermique, constituent des indicateurs clés de cette précarité. Les jeunes de moins de 30 ans et les personnes âgées se trouvent particulièrement affectés.
La précarité énergétique n'affecte pas seulement le pouvoir d’achat des Français concernés. Elle a malheureusement des répercussions profondes sur leur santé et leur bien-être. Les personnes affectées sont en effet davantage susceptibles de souffrir de maladies chroniques et de pathologies liées au froid, comme les bronchites ou l'arthrose. En été, les problèmes ne disparaissent pas, puisque de nombreux logements deviennent de véritables "bouilloires énergétiques" durant les vagues de chaleur.
Pour combattre cette forme de précarité, la France a mis en place plusieurs mesures, comme le chèque énergie et les certificats d'économies d'énergie (CEE), qui aident les ménages à financer des améliorations énergétiques dans leur habitat. De plus, la nouvelle réglementation sur la construction (RE2020) prend en compte le confort d'été et vise ainsi à rendre les nouveaux bâtiments moins vulnérables aux extrêmes climatiques.
L'ampleur du phénomène de précarité énergétique semble requérir une action coordonnée entre les pouvoirs publics, les professionnels de l'énergie et du bâtiment, ainsi que les organisations non gouvernementales. Ensemble, ils peuvent en effet travailler à améliorer les conditions de vie des Français les plus vulnérables.